Principe de fonctionnement de la transmission
Afin de transformer la puissance du moteur en poussée, le groupe propulseur est composé de quatre éléments fondamentaux: le moteur, l'inverseur réducteur, la ligne d'arbre, l'hélice.

> L'inverseur réducteur
Situé entre le moteur et la ligne d'arbre, l'inverseur réducteur assure l'inversion de marche et le point mort. Il réduit aussi la fréquence de rotation de l'arbre d'hélice afin de conserver un bon rendement d'hélice. En effet une  hélice présente un bien meilleur rendement lorsqu'elle est de grand diamètre et qu'elle tourne lentement.

Principe
Le choix des solutions technologiques crabotage mécanique ou hydraulique varie selon les constructeurs et selon la puissance du couple à transmettre.
Dans la majorité des cas, l'inverseur réducteur de nos moteurs In bord se compose de trois arbres munis de pignons. Le crabotage en marche avant, le point mort ou la marche arrière sont assurés par le déplacement d'un baladeur.
Vue schématique d'un inverseur à pignon droit
inverseur à pignon droit

Vue en éclaté du réducteur Newaae PRM 310 à embrayages hydrauliques
réducteur Newage PRM 310

Le patinage d'un cône ou des disques de friction permet un enclenchement en douceur. La lubrification par barbotage des parties tournantes représente la solution la plus courante mais aussi la plus simple tout en étant efficace. Le choix du type d'huile et son renouvellement sont fonction de la technologie de l'inverseur; il est spécifié sur la notice d'entretien du groupe propulseur, fournie par le constructeur.
Ce type d'inverseur, d'un fonctionnement simple est disponible sous plusieurs rapports de réduction.

Le rapport de réduction
Chaque inverseur réducteur est défini par son rapport de réduction.
Exemple : un rapport de réduction de 2,7/1 indique que l'arbre d'hélice tourne 2,7 fois moins vite que le moteur.
Vue schématique d'un inverseur à pignon conique
shéma d'un inverseur à pignon conique

Inverseur à pignon conique
inverseur à pgnon conique

La ligne l'arbre
On distingue cinq parties : l'accouplement, le joint d'arbre, le tube d'étambot avec ses paliers, l'arbre d'hélice, l'hélice. Selon le type de bateau, plusieurs montages sont possibles.

Le montage rigide : ce type de montage est très peu utilisé en plaisance. Il implique le montage rigide du moteur ainsi que de la ligne d'arbre. Très répandu sur les bateaux de pêche pour sa simplicité et sa robustesse, il nécessite toutefois un alignement parfait de la ligne d'arbre et du moteur. Un désalignement entraînerait la vibration de l'arbre d'hélice et imposerait des sollicitations mécaniques importantes au niveau des paliers et des joints.
montage rigide
Le montage semi-rigide : c'est une solution intermédiaire entre le montage souple et le montage rigide.
Le tube d'étambot muni de son palier arrière est conservé. Un presse étoupe flottant est installé en lieu et place du palier avant. Le montage du moteur, réalisé par une suspension souple à l'aide de silents-bloc, absorbe les vibrations de la ligne d'arbre.
montage semi-rigide

Le montage souple : ce type de montage entièrement souple tend à réduire au maximum les vibrations. L'étanchéité de la ligne d'arbre est assurée par un presse étoupe flottant. Une chaise munie d'une bague hydrolube assure le guidage de l'arbre dans sa partie arrière.
montage souple
 
Le presse étoupe : situé au passage de l'arbre d'hélice au travers de la coque, cette pièce mythique qui assure l'étanchéité du tube d'étambot sur l'arbre d'hélice est à l'origine de nombreux maux aujourd'hui parfaitement maîtrisés.
S'il existe encore sur quelques bateaux le système traditionnel où l'étanchéité est assurée par la compression de trois ou quatre anneaux de tresse autour de la ligne d'arbre, ce système tend à disparaître. Les constructeurs installent soit un joint tournant soit un joint à lèvre. Ces systèmes, qui visent l'étanchéité absolue, ne nécessitent que très peu d'entretien.
Différents presses étoupe
différents presses étoupe
L'hélice : la force propulsive, qui anime un bateau, est fournie par son hélice, laquelle est constituée de deux ou trois pales identiques réparties autour d'un moyeu.
Plusieurs termes décrivent et caractérisent l'hélice.
Tout d'abord, le diamètre. Il est généralement indiqué en pouce ou en centimètre sur le moyeu de l'hélice. Prenons par exemple l'inscription 13-7, le premier chiffre indique le diamètre, le second le pas. Le pas de l'hélice est l'expression théorique de la distance parcourue en un tour d'hélice en l'absence de patinage.
Un pas de 7 pouces signifie qu'en théorie, l'hélice avance de 7 pouces à chaque tour. En fait, l'avance par tour d'hélice est inférieure.

Différents types d'hélices
hélice bipale
Hélice bipale
Très courante sur les voiliers de moins de 10 mètres, elle représente le meilleur compromis dans la recherche d'un bon rendement au moteur et d'une traînée minimum sous voile.


hélice à quatre pales
hélice tripale



Hélice à quatre pales

Ce type d'hélice d'un fonctionnement silencieux et exempt de vibrations est recommandé chaque fois que l'on a besoin d'une grande surface de pale.

Hélice tripale
Le meilleur rendement pour des applications courantes pour les voiliers de plus de 10 mètres. Le choix
de la surface de l'hélice est fonction du type de bateau, de son déplacement et de la vitesse recherchée.

hélice bec de canard
Hélice à pales repliables
Elle représente, dans la recherche d'une traînée minimum lorsque le bateau est sous voile, un gain bien appréciable.
En contre partie, son efficacité en marche arrière est réduite comparée à une bipale classique.
La mise en drapeau des pâles de l'hélice à pales orientables, entraîne une diminution de la traînée sous voile.
A noter son prix de revient élevé.

hélice à pales orientables

La transmission en S Drive
Ce type de transmission, dont la technologie est issue directement de l'embase du moteur hors-bord, fait partie intégrante du groupe propulseur. Elle rencontre de plus en plus un vif succès chez les constructeurs qui lui reconnaissent beaucoup d'avantages : Suppression de la ligne d'arbre, simplicité de montage, réduction des vibrations et de la traînée. A son détriment, les deux renvois d'angle absorbent 20 % de la puissance du moteur (ligne d'arbre 10%).
L'étanchéité de la transmission est réalisée par l'intermédiaire d'un diaphragme d'étanchéité. L'embase, en alliage léger, implique une surveillance attentive des anodes.

Transmission S Drive
S-drive

Eclaté d'une transmission S Drive
transmission S-drive